NAÏSSAM JALAL… Musicienne compagnon 2020

Réalisation : 2020

La flûtiste et compositrice Naïssam Jalal dévoile un univers musical personnel et vibrant qui, tant sur le fond que sur la forme, redonne tout son sens au mot liberté. Dans une recherche et une curiosité sans cesse renouvelées, elle brille par sa virtuose capacité à tisser les liens entres les différentes cultures musicales et les champs esthétiques. L’engagement par et dans la musique, la création au service de l’engagement : tels sont les lignes directrices de ses multiples projets artistiques qui n’ont cessé de surprendre grâce à leurs originalités, leurs authenticités et leurs qualités artistiques.

Lauréate des Victoires du Jazz 2019, nominée aux Victoires du Jazz 2018, « Coup de Cœur 2017 » de l’Académie Charles Cros, Groupe Révélation Citizen Jazz 2017, Lauréate du Prix des Musique D’ICI- Diaspora Music Awards 2020… Nous sommes heureux.ses de l’accueillir cette année en qualité d’artiste compagnon autour de 3 projets : le premier en ouverture de Saison en compagnie du rappeur palestinien Osloob avec leur set intitulé Al Akhareen le jeudi 16 janvier au Médiator à Perpignan, le second en trio, Quest of the invisible, le jeudi 19 mars au Conservatoire à Perpignan* et le troisième en quintet sur notre Festival, Rhythms of Resistance, le samedi 17 octobre au Théâtre Municipal Jordi Pere Cerda de Perpignan, après une rencontre publique – 1 heure avec…. Naïssam Jalal – programmée dans l’après-midi en partenariat à la médiathèque de Perpignan.

* date finalement reportée et proposée pour la première fois en streaming le samedi 3 avril 2021

Née à Paris, de parents syriens, la musicienne s’est construite, dès l’âge de 6 ans, sur le plan artistique dans la multitude des rencontres humaines et artistiques. À 17 ans, elle découvre l’improvisation et quitte le conservatoire après obtention du CFEM. Elle intègre différentes fanfare comme Tarace Boulba avec laquelle elle sillone la France et le Mali en tournée. A 19 ans, Naïssam part poursuivre son apprentissage au Grand Institut de Musique Arabe de Damas où elle étudie le nay. Plus tard, elle s’installe au Caire pour quelques années et y enrichit son jeu auprès des plus grands maîtres de la musique arabe classique tels que le grand violoniste Abdu Dagher, ou encore, Fathi Salama avec qui elle se produit dans les théâtres les plus prestigieux. Elle participe à la création des groupes El Dor El Awal et Bakash. Entre formation musicale et quête de soi, ces années d’initiation au sens noble constituent le socle de l’artiste d’aujourd’hui. De retour en France, elle accompagne le rappeur libanais Rayess Bek ainsi que le oudiste égyptien Hazem Shaheen. En 2009, elle sort l’album Aux Résistances du duo Noun Ya, avec lequel elle tournera en France, en Syrie, au Japon, au Liban et en Tunisie.

Du rap au jazz contemporain, en passant par le tango ou l’afrobeat, Naïssam Jalal joue avec tous et se joue de toutes les catégories musicales. On l’a trouve aux côtés de la crème des musiciens africains de la scène parisienne : Cheikh Tidiane Seck, Mamani Keita, Abdoulaye Traore, Mohamed Diaby, Hilaire Penda, Moh Kouyaté, Hervé Samb; ou des grands noms du jazz français et international : Hamid Drake, Michael Blake, Claude Tchamitchian, Andy Emler, Médéric Collignon, Nelson Veras, Anne Paceo, Hubert Dupont, Mathilde Gross Viddal; de la musique arabe : Noura Mint Seymali, Aziz Sahmaoui, Amazigh Kateb, Lena Shamamyan, Karim Ziad, Macadi Nahhas, Youssef Hbeish, Khaled Aljaramani, Ahmad Alkhatib. Elle accompagne de nombreux rappeurs internationaux tels Mike Ladd, Napoleon Maddox ou le groupe de rap palestinien Katibeh 5 et des artistes d’Amérique latine tels Melingo.

Elle compose la musique de quatre longs métrages : “Camera Woman” de Karima Zoubir, “Entre les mains” de Odile Demonfaucon et “Syrie, le cri etouffé” de Manon Loizeau. L’album Osloob Hayati sert de bande son à de nombreux documentaires dont le long métrage “Un assiégé comme moi” de Hala Al Abdallah

En 2011, elle crée son quintet Rhythms of Resistance qui tournera sur des scènes prestigieuses en France et à l’international et produit deux magnifiques albums : Osloob Hayati (2015) et Almot Wala Almazala (2016) qui recoit le prix de l’académie Charles Cros en 2017. En parallèle elle explore les possibles du hip hop instrumental avec le rappeur palestinien Osloob dans la formation Al Akhareen. Sa nouvelle formation en trio Quest of the Invisible est une quête spirituelle tournée vers la transe et le silence. L’album du même nom est accueilli avec enthousiasme et est primé aux Victoires du jazz 2019 comme « album inclassable de l’année ».

https://naissamjalal.com/